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Production

"Il serait vain d'estampiller la musique de Mayu d'un adjectif lapidaire. Comment définir, pourquoi circonscrire le travail de ce chanteur, contrebassiste et multi- instrumentiste qui a tant vu, écouté, voyagé ? Mayu est de ceux-là : un artiste à la curiosité si vaste que l'étiquetage de sa musique n'a pas lieu d'être. Alors oui, évidemment, on aura vite fait de qualifier son album de chanson française teintée de musique populaire brésilienne aux accents jazzy... Ce serait bien sûr réducteur, mais obligatoire dans un monde qui nous somme de l'injonction à cocher les cases.

Né en 1984 dans le désert du Sertão de l'état de Bahia au Brésil, Mayu se passionne très tôt pour la musique. Ce sera d'abord la guitare, faisant écho à ses héros de jeunesse, qu'ils soient Brésiliens ou non. Après avoir à sa manière appris à maîtriser plusieurs instruments dont la basse, il quitte son pays natal en 2009, direction la France. D'envies en rencontres, de coups de poker audacieux en volonté farouche de vivre par et pour la musique, Mayu intègre le Conservatoire d'Agen. Il tombe alors amoureux de la contrebasse et y étudie le jazz. Puis de projets variés en collaborations stimulantes, il participe aux Rencontres d'Astaffort, le lieu de création de Francis Cabrel. Après les balbutiements inévitables des débuts, Mayu met sur pied son premier EP solo, qui voit le jour en décembre 2022, magnifiquement condensé dans son single, « Parle moi du soleil », une ritournelle lumineuse écrite par Francis Cabrel en personne.

C'est sa propension sidérante à la facilité mélodique, mêlée à cette capacité évidente à dessiner l'humeur d'une chanson au bout de quelques secondes qui fait la force de Mayu. Il sait dire beaucoup de choses en épurant au maximum ses compositions, en atteste le suave "Prisonnier" qui rappelle les plus grandes heures de la bossanova avec élégance.

Qualifié par l'artiste lui-même d'"ambiguïté positive", il distille ça et là des couleurs chaudes, une musicalité colorée, mais pas seulement... Le terrain de jeu de Mayu va bien au-delà des conventions trop souvent usitées dans ce que l'on peut attendre de ce style de musique. Parfois, les couleurs se refroidissent et les tons pastels prennent le dessus. C'est précisément à cet endroit que l'artiste excelle : souffler le chaud et le froid sur nos émotions.

Pour cet EP, Mayu s'est entouré, en plus du monument Francis Cabrel, d'une équipe venue parfaire son univers. On retrouve les artistes Igit et Joana Serrano, mais aussi Albert Magister, Abel Cheret, ou encore la canadienne Vanessa Borduas.

Au fil de ses chansons, Pas d'ici nous ramène justement toujours quelque part, que ce soit dans des contrées inexplorées que l'on imagine fertiles, ou tout simplement en nous-mêmes, là où l'on n'ose que trop peu souvent s'aventurer. Cela donne un EP intimiste et pourtant si humaniste. Alors, "Pas d'ici", peut- être, mais au bout du compte, dès la première écoute, rien de Mayu ne nous est étranger."

Arnaud de Vaubicourt

Mayu

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